Outre les problématiques de résistance au vent et de légèreté, centrales pour un ouvrage métallique d’une telle hauteur, Gustave Eiffel dut résoudre la question des ascenseurs pour La “Tour de 300m”, le nom de la tour Eiffel lors de l’exposition universelle de 1889. Différents types d’ascenseurs, de type monte-charge, équipaient déjà les grands hôtels et les grands magasins, à Paris, Londres et New-York. Mais les ascenseurs de la Tour Eiffel devaient s’adapter aux piliers inclinés, et à l’élévation exceptionnelle, 115 mètres pour le second étage, 300 mètres pour le sommet. Eiffel conçut avec la société suisse Roux Combaluzier un ascenseur propulsé par un système hydraulique. Le principe, simple, est toujours utilisé pour les ascenseurs modernes: une pompe remplit de liquide un cylindre muni d’un piston, la pression exercée par le liquide déplace le piston entraînant une courroie. Pour la descente, une valve libère le liquide entraînant le mouvement inverse.
Ascenseur électrique de la marque Otis avec machiniste, Tour Eiffel, 1889
Des ascenseurs hydrauliques construits par la société Fives Lille prirent la suite des premiers Roux Combaluziers en 1899. Dès 1889, des ascenseurs électriques conçus par la société américaine Otis équipaient les piliers Nord et Sud. L’énergie était fournie par une machine à vapeur dont la cheminée d’évacuation des fumées est toujours présente, près des piliers Ouest et Sud.
La montée au sommet à 300 mètres d’altitude était effectuée par un ascenseur vertical, construit par l’ingénieur français Edoux, inventeur de l’ascenseur hydraulique. Il avait eu l’idée, dès 1864, de réemployer au levage la très forte pression nécessaire pour acheminer l’eau dans les étages haussmaniens. On lui doit le mot: “ascenseur”. Les ascenseurs Roux Combaluziers de 1899 des piliers Ouest et Est sont eux toujours en fonctionnement aujourd’hui !
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