aaabbb
De retour en prison, à la suite d’une rixte pour une affaire amoureuse, il aide à faire évader un prisonnier… Pour mettre la main une fois sorti de prison, sur un stock de grain, de l’or en ces temps de disette révolutionnaire. A-t-il rédigé le faux en écriture qui a permis l’évasion ? Vidocq le niera toute sa vie. Deux de ses compagnons de cellule, des faussaires, l’ont chargé du crime. Pour Vidocq, se sera les travaux forcés, le bagne. Celui de Brest, dont il s’évade déguisé en nonne sous le « tonnerre » des trois coups de canon alertant des évasions. Embarqué dans la marine marchande sous un faux nom, il est repris, conduit au bagne, de Toulon. S’évade encore. Renommé Blondel, Bonnetier puis vendeur de toiles à Versailles, il est encore repris. Il retourne en prison, mais comme indicateur, en échangeant ses services à la police parisienne contre une remise de peine. A la prison de Bicêtre, et à la Force, il démasque, nettoie les bas fonds. Sous la restauration, il confond le comte Pontis de Saint-Hélène ancien bagnard imposteur et chef de la garde royale. Il arrête Fossard, l’auteur du vol des abeilles en or du père de Clovis, Childéric. Louis XVIII le remercie en le lavant de son crime de faux en écriture. Démissionnaire de la police, il se retire à Saint-Mandé, monte une manufacture de papier infalsifiable, un comble pour celui qui a toujours nié avoir commis des faux en écriture ! En 1832, il démonte des barricades et sauve le trône de Louis-Philippe. Il crée le bureau de renseignements pour le commerce, première agence de detectives privés au monde.Balzac, qui humait l’air de son époque comme personne voyait dans Vidocq le symbole des hommes de son temps, trompeur, intelligent, amoral. Sous sa plume, Vidocq deviendra Vautrin, bagnard en fuite et sans scrupule, qui porte sur le monde son regard lucide et désabusé. Dans les Misérables, Hugo mettra aussi du Vidcoq dans Javert et Jean Valjean.
Vidocq se fait encore emprisonner à la Conciergerie cette fois pour le compte de la seconde république. Il réécrit intégralement ses mémoires, mécontent du travail réalisé par un « teinturier », un prête-plume. Ruiné, seul, il séduit encore de jeunes femmes en leur présentant de faux testaments. De toute son histoire dont on ne démêlera jamais le vrai du faux, une chose est sûre: le choléra l’a emporté à l’âge de 82 ans.
© 2025 Paris revisité Tous droits réservés